• PIERRE RIVE - Poèmes,etc.

                                                               

    PIERRE RIVE - Poèmes,etc.

     

    Parution : 12-02-2021

    Poésie

    Format : 150 x 230 mm

    Nombre de pages : 78

    Prix 15 euros ( à commander sur le site des éditions du Net)

     

    Illustration de l'auteur

     

     

     

                                                  L’oiseau

     

     

     

    Je ne me reconnais plus sur les photographies

    Ni sur les miroirs.

    J’ai perdu mon identité

    Dans les sphères qui menaient à son nid.

     

    Les dédales de son monde

    Je les ai sillonnés

    Jusqu’à en devenir infirme.

     

    Les ongles lumineux de ma tête

    Ont incisé les enveloppes rondes

    Libérant le sang des rêves

    Et la salive des phrases.

     

    Avec les mains de la soif

    Sur les seins des lunes

    J’ai bu au fleuve de son chant

    Entre deux prisons.

     

    *

     

    Au-dessus des chemins escarpés

    Son vol épousait le vent.

     

    Et

    Les rites de la mort

    Se perdaient dans son plumage.

     

    *

     

    Dans les battements de ses ailes

    Sans cesse

    Des souffles nouveaux.

     

    Loin

    Loin du manège des hommes

    Loin

    De leur peau tirée à quatre épingles

    Et

    De leur suffisance.

     

    *

     

    Ce parfum dans le tourbillon du vent

    Ce parfum

    Qui enivrait les oisillons de la faim

    Lorsque chassaient ses ailes

    Au croisement des rêves.

     

    Et l’ombre de son cri

    Sur les paupières brûlées du temps

    Comme jaillissait une source

    Sur une terre aride.

     

    *

     

    Les flammes dansaient

    Dans leur robe transparente

    Avec leurs seins bleutés.

     

    Leurs jambes fuselées

    Sur le podium ardent des brindilles

    S’agitaient sans trêve.

     

    Les flammes dansaient

    Projetant leur ombre

    Sur les pierres du songe.

     

    Un feu

    Au cœur de la nuit

    Et

    Dans le règne de la cendre

    La musique de son bec.

     

    *

     

    À flanc de falaise

    Lacis de branchages.

     

    Nid inondé de lumières

    Quand la nuit se déshabillait

    Ou

    Lorsque le jour lui enfonçait la tête

    Dans les flots du ciel.

     

    Pattes ouvrières et bec acéré

    Le bâtisseur s’enivrait de silence.

     

    *

     

    Le doigt de l’encre a caressé sa tête

    Ses ailes se sont déployées.

     

    Son corps s’est lancé

    Fendant l’air.

     

    S’est élevé en tournoyant.

     

    Et

    Son glapissement a résonné

    Sous le toit du ciel.

     

    *