• PIERRE RIVE Billy the Cid

    Billy the Cid

    Illustration de l'auteur 

     

     

     

     

    Parution 2017

     

     

     

    Billy the Cid

    Thème : Humour

    Format : Roman (134x204)

    Nombre de pages : 72

    Date de publication : 8 septembre 2017

    ISBN : 9782414130450

    Livre papier 9,50 euros  - sur le site des éditions.

     

     

     

     

    Que Pierre Corneille me pardonne !!

     

     

     

    Cet ouvrage est une parodie du « Cid ». On y retrouve les travers de notre société (à propos de l’éducation, de la cupidité), mais aussi des portraits que vous avez peut-être croisés dans votre existence. Histoire balzacienne et vaudevillesque qui ressemble à du théâtre, mais ce n’est pas vraiment la discipline. La bouffonnerie a été réalisée avec du langage argotique et d’autres ingrédients.

     

    Livre étrange où se mélangent des animaux marins – caricatures des personnages.

     

      

     

     

    EXTRAIT

     

     

     

    Pierre Corneille avait pour mère l’oiseau de son nom. C’était un drôle d’oiseau, une corneille noire (Corvus corone). L’animal était du genre passereau et ne faisait que passer, un peu comme vous et moi. Ce genre de bestiole se trouve principalement à la campagne. Mais celle dont je vous parle vivait en ville. Malheureusement, cette corneille avait l’habitude de montrer son fion à tous les tétrapodes emplumés du coin. Elle écartait ses jolies ailes, et elle chantait sur les toits qu’elle était en tiédeur permanente. On suppose que l’enfant a longtemps souffert du tempérament volage de sa génitrice. Quant à son père, nous avons très peu d’information. Peut-être un moineau, un étourneau ou encore un épervier complètement bigleux. Concernant la date de naissance de Pierre, il y a des doutes. Ce qui est ennuyeux pour une biographie. Mais les ornithologues nous donnent tout de même une fourchette de sa mise au monde. Il faut donc l’estimer entre 1400 et 1900. Effectivement, 1400 est un repère, puisque Piero della Francesca naquit à cette période, plutôt vers 1412 ou 1420 ou alors 1430… C’est pratique avec des cocos pareils ! Comment voulez-vous transmettre des informations sérieuses aux esprits curieux ? Bref, Francesca était un pauvre pékin qui peignait des madones, des barbus crucifiés, des annonciations, des résurrections, des triomphes de la chasteté, etc. C'est-à-dire tout un attirail merdique qui émoussait la papauté. Bon ! Revenons à notre mouton. L’année 1900, c’est facile à se rappeler, c’est l’année de naissance d’Antoine de Saint-Exupéry. Hein ? Mais si ! Le Petit Prince ! Encore une histoire bizarre ! On a retrouvé son zinc dans le bouillon au large de Marseille, mais pas le bonhomme. Si ça se trouve, c’était une ruse, il s’est éjecté avant de pénétrer le liquide et il s’est cassé au Brésil avec une souris en matelas pneumatique. Hein ? Oui ! Nous sommes toujours avec Pierre Corneille ! Donc, le petit finit par grandir, et nous savons par les dires que, dès qu’il fut jeune homme, sa vioque lui acheta une épicerie sur les bords de Seine à côté de Rouen. Hein ? Si ! Si ! Le nom de la ville est aisé à se mémoriser. C’est là que Jeanne la Pucelle a fait un grand méchoui avec les Angliches. Pas étonnant qu’on l’ait appelée « La Vierge », elle se baladait toujours en armure, il était donc difficile de lui mettre la main au slibard. Ce n’est pas comme les mignonnes d’aujourd’hui, toujours à exhiber leurs miches et leurs tétines sur Internet. Hein ? Comment dites-vous ? Si ! Si ! On continue la biographie du gaillard. Au début, son épicerie était très prospère. Mais Pierrot avait du sang chaud dans les veines, et bientôt il se mit à fréquenter les morues du quartier et à picoler. Un jour, il a disparu de la circulation. Sa mort reste aujourd’hui une énigme. Les journaleux de l’époque ont supposé qu’il avait été asphyxié par une paire de gros nibards, d’autres ont pensé qu’il était parti sur les routes pour y vendre des spiritueux. Mais, c’est bien connu, les journaleux racontent souvent n’importe quoi. Bref, la famille a vendu l’épicerie. Le nouveau propriétaire s’est mis à y faire un peu de ménage. Et là ! Que trouva-t-il dans la réserve du magasin ? Hein ? Quoi ? Non, non !! Ni un porte-jarretelles, ni un soutif, ni une boutanche de whisky. Mais… un… un… un manuscrit. Il a trouvé un manuscrit !! C’était une pièce de théâtre intitulée « LE CID » – ne pas confondre avec le CIDRE, qui reste encore la boisson préférée des Bretons. L’ouvrage fut transmis à un éditeur, qui fut subjugué par la verve et par la trame. La pièce fut jouée rapidement sur les grands podiums des villes, et ce fut un succès immédiat. Remarquez, il était fortiche le Corneille pour inventer un personnage qui embroche son futur beau-père, repousse une colonie de Maures, amoche l’amant de sa greluche… Ça tient du génie. Le Cid, c’est un peu « Billy the Kid » : un teigneux, un amoureux de la boucherie.

     

     

     

     

    EXTRAIT ACTE 1

     

     Don Fernand : Bien ! Je vais donc vous dire la chose. Je suis très perturbé par l’éducation de mon fils, le prince Albert. Il va bientôt avoir dix-huit ans,mon Bébert, il a plein de boutons sur le tarin et autour des mirettes. Il ne connaît rien des greluches et des techniques amoureuses.

     

     

    Don Diègue : Voilà une triste histoire, Mon Souverain !

     

    Don Gomès : Quelle misère !

     

    Don Fernand : De plus, Monsieur a la cafetière complètement enfumée. Il s’avachit toutes les journées sur son sofa ; il tchatche avec des attardés sur son écran magique.

     

    Don Diègue : Quel malheur !

     

    Don Gomès : Tout fout le camp !

     

    Don Fernand : Par ailleurs, Albert n’est vraiment pas fortiche avec les mathématiques.

     

     Don Diègue : Pfffffff !

     

     Don Gomès : Ah, la jeunesse !

     

    Don Fernand : Quant à sa langue natale, c’est désastreux ! Il a du mal à s’exprimer oralement, la menteuse fourche entre les syllabes. On dirait qu’une bestiole lui a chié au fond du gosier ! Pour l’écriture, c’est pire ! Comment se fesse* ? me direz-vous. C’est à cause… à cause du laxisme éducatif, du « faut laisser agir selon les désirs », de la méthode globale, et j’en passe ! Ah, si je tinsse* les couillons qui ont créé ce merdier ! Déjà, les mômes ne sont pas des flèches !

     

    Don Diègue : Et puis, ils ne lisent plus, Votre Majesté ! À notre époque, on s’instruisait. On regardait très peu la téloche. De temps en temps, on jouait aux castagnettes et aux toreros. Mais aujourd’hui, il y a tellement de gadgets !